Au cours de mes pérégrinations de ces derniers temps, j'étais arrivée il y a deux ou trois jours dans la cité de Neverria. Une bien jolie ville que je n'avais jamais visitée au par avant. Lorsque je voyageais avec les miens, nous n'y étions pas acceptés. Seule, j'étais juste une clientes, touristes ou mendiantes de plus. Bon le dernier cas étant peu probable armée d'un arc.
Il me fallait donc faire une halte dans cette région pour réapprovisionner. Certes je chassais, mais cela prenais du temps et parfois, en cas de loupé plusieurs jours, alors oui je devais acheter de la nourriture sous peine de finir desséché au bord de la route.
Pour couronner le tout, je n'avais plus de cordes de rechanges, enfin bref il fallait faire quelques emplettes et le dernier contrat en Kireïde avait un peu plus remplie ma bourse même si ce n'était pas énorme. Sans travail je ne pourrais payer guère plus qu'une semaine à l'auberge.
La rue marchande était bondée aujourd'hui et baignée sous un beau soleil. Une journée des plus agréable, l'odeur de la pluie matinale se faisait encore sentir néanmoins, je n'avais jamais aimée cette dernière d'ailleurs, je me sentais sale à chaque fois ! Ridicule.
Plusieurs fois des passants me heurtèrent et trouvèrent le moyen de râler comme quoi mon arc prenait trop de place, certes, il fauchait quelque personne mais il fallait apprendre à ouvrir les yeux aussi ! Je décidais donc de le prendre à la main pour limiter les dégâts et éviter qu'il ne se brise à force de subir des tensions irrégulières et venant de n'importe où mais un garde me conseilla gentillement de le rengainer, par "prévention" dit-il accompagné d'un "Que je ne vous recroise plus !".
Trouver son bonheur était compliqué dans une telle fourmilière et ce n'est que deux heures plus tard qu'il se passa quelque chose, non pas une superbe trouvaille mais un peu d'agitation.
Alors que je m'apprêtait à payer un commerçant, une personne me percuta violemment jusqu'à me projeter au sol, une autre femme proche de moi était elle aussi tombée sous la violence du choc et ma bourse était étalée par terre lestée de quelques pièces éparpillées sur les pavés.
- Vous allez bien ? Lui disais-je en lui tendant une main pour la relever .
C'est au même moment qu'un groupe de trois hommes en armes arrivaient en trombe dans le cliquetis caractéristique des armures. Une fois à nôtre niveau le premier homme se je ta sur l'inconnue la plaquant à nouveau au sol tandis que les deux autres faisaient un peu de place autour de nous.
Sauf si je ne m'abuse, j'étais certaines qu'ils s'agissait de gardes et qu'ils prenaient cette femme pour la personne nous ayant percutée.